Avant toute chose, une précision
importante : toutes les opinions que j'exprime ici n'engagent que moi. Je ne
suis le porte-parole d'aucun groupe, organisation, mouvement scout, parti
politique ou qui que ce soit d'autre. Je ne me prive pas de picorer des idées
ici ou là, mais pour en faire ma propre interprétation. Je peux être amené à
citer des sources extérieures pour illustrer mon argumentation, dans ce cas je
le fais très clairement, et cela ne signifie pas que j'entraîne l'auteur dans
mon caquetage. De même, mon employeur et mes collègues ne sont impliqués
d'aucune manière dans cette initiative, dont je n’attends d’ailleurs aucune
rémunération. Si je me fais taper sur le bec parce que mes propos sont idiots
ou trop osés, tant pis pour moi ! Ça ne concerne personne d'autre.
Cela étant posé, qui suis-je et
pourquoi ce blog ? La vision paisible d'un canard en train de barboter sur un
plan d'eau m'a toujours inspiré de profondes réflexions, et j'ai eu envie de
les partager. Je définis la palmipédologie comme l'étude des oiseaux à pattes
palmées, et toutes les conséquences sociales, politiques, religieuses et
morales qui découlent de ces observations. Cela inclut, bien sûr, mais pas
seulement, les anatidés : les oies, les cygnes, et aussi les goëlands et
les autres grands palmipèdes des mers. Il y a un éclairage certain à recevoir
de ces volatiles, là est mon intuition. C'est pourquoi j'ai voulu déployer mes
idées le plus aisément possible, et la forme d'un blog s'est imposée
facilement. Je ne voulais pas, en effet, me lancer dans la rédaction d'un
traité ornithologique en plusieurs tomes : qui aurait eu le courage de le lire
? J’ai pensé au manga, mais je suis mauvais dessinateur ; quant au roman,
il serait ennuyeux aussi, vu que je parle peu de sexualité à part celle des
oiseaux. Ici au contraire, les billets sont volontairement brefs, chacun peut
virevolter de l'un à l'autre sans contrainte ; de plus, je peux publier à mon
rythme, en fonction du temps que me laissent disponible mes autres activités.
Depuis le temps que j'observe les
colverts, j'ai développé une grande richesse intérieure. Il y a beaucoup à
apprendre d'eux. Par exemple, lorsque j'ai débuté dans l'informatique,
j'utilisais leur vocabulaire pour nommer mes variables, à l'intérieur de mon
code. Encore aujourd'hui, mes successeurs doivent s'amuser beaucoup à deviner
pourquoi le total des ventes s'appelle coincoin. Dans mon long cheminement
professionnel, qui m'a amené jusqu'à l'ouverture d'un cabinet de palmipédologie
à Paris, j'ai eu plusieurs sources de revenu, et la programmation en fait
toujours partie. J’éviterai cette thématique dans ce blog, d'une part par
loyauté envers mon employeur actuel, d'autre part parce que tel n'en est pas
l'objet. Je tiendrai peut-être, un jour, ailleurs, un autre exposé consacré aux
sujets informatiques ; ici, je veux simplement parler des oies et canards.
Je suis également chef scout. Une
partie des réflexions que j'engage ici concerne le scoutisme. La méthode scoute
telle que je la mets en œuvre s'inspire directement de l'étude des canards, et
de la nature en général. Baden-Powell disait bien d'ailleurs, que la nature est
le meilleur éducateur qui soit. Les scouts focalisent parfois leurs débats
internes sur des points de détail, comme le port de la chemise dans ou
en-dehors du pantalon, ou bien la couleur des écussons. Ils en oublieraient
presque l’objectif essentiel, qui est de rendre le monde un peu meilleur ;
je ne me prive pas de les taquiner un peu à l’occasion. Les questions
d’éducation, et en particulier d’éducation à travers le scoutisme et le
guidisme, occupent néanmoins une large place dans ma réflexion.
Enfin, j'admire énormément la
chasse, même si je ne suis pas chasseur moi-même. Il n'y a vraiment rien de paradoxal,
à aimer les palmipèdes autant dans la beauté d’un paysage d’automne, que dans
le four avec une sauce à l’orange. La nature (au sens d’Aristote) n’emporte pas
systématiquement la cohérence des valeurs, et d’ailleurs la cohérence n’est pas
une condition de la réussite. Je ne suis pas encore assez pétri de certitudes
pour proposer au lecteur une vision aboutie de ma compréhension du monde, encore
moins une idéologie ; j’observe beaucoup, et mes conclusions se
contredisent parfois. De plus, ma pensée n’a rien de systématique : face à la
profondeur de l’Univers, je n’essaie pas de résoudre un puzzle, je contemple
une icône.
Voilà pour me présenter. Je
précise pour terminer, que je ne suis candidat à rien. J'offre volontairement
mes idées au débat public : elles peuvent être reprises à la simple
condition de mentionner leur origine. J'essaye autant que possible de
n'offenser personne et je n'attends aucune rétribution. Je n'ai pas de
responsabilités politiques, et je n'en veux pas. Ceci dit, si ne serait-ce
qu'une seule de mes propositions était évoquée dans une campagne électorale
future, j'en serais extrêmement fier ; à part ça, je n'espère rien d'autre de
mon cancan.
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